Concours international, Finaliste 2005
Les principes écologiques intégrés à ce projet de concours permettent de supporter les extrêmes climatiques occasionnés par le climat montréalais. Ces stratégies ont été utilisées tant au niveau formel que matériel des éléments du projet. La façade avant, exposée au sud, a été conçue comme une double peau afin de protéger les espaces de vie d’un contact direct avec les conditions climatiques extérieures. Ce mur étant composé de béton, sa forme et sa matérialité aident simultanément à créer un espace tampon permettant l’accumulation de chaleur. La cavité de cette double peau agît alors comme un isolant pour les espaces intérieurs. Les températures intérieures sont plus facilement contrôlées puisque les logements sont protégés de l’exposition directe au sud du soleil d’été. Les fenêtres de ce mur ont une grandeur modeste, et elles sont protégées par leur cadre de béton en saillie. La profondeur de ce cadre permet toutefois une exposition au soleil en hiver afin de contribuer au chauffage des logements. La pente présente dans le haut de la façade jusqu’à la toiture permet aussi de bénéficier de plusieurs principes écologiques. L’angle de la toiture est optimal afin de recevoir une grande quantité de lumière pour alimenter des panneaux solaires, ce qui permet de combler une partie des besoins énergétiques du bâtiment. Cet angle permet aussi de récolter l’eau de pluie et l’eau de fonte des neiges. Absorbée par des sections végétalisées, l’eau est filtrée et dirigée par la pente jusqu’à un réservoir situé dans le haut de la façade. Grâce à sa composition, le mur permet de transmettre la chaleur accumulée par masse thermique jusqu’au réservoir, et ainsi chauffer l’eau pour économiser une partie de son coût de chauffage. Modelé par ces contraintes climatiques et ces stratégies écologiques, l’expression tectonique robuste de la façade de béton répond directement à la force des éléments climatiques qui viennent constamment le mettre à l’épreuve.